"NEW GoSPEL" >> James BLAKE // ChRONiQUE by Gail B //
Révélation hype ou réel avant-gardisme? C'est vrai, tout le monde (pardon "tout le monde") parle de l'album de James Blake. Ici aussi, mais bien. Rapide, efficace, et pertinent. //
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Écouter "James Blake" c'est comme assister à un concert de gospel sous-marin en 2032. Dans un décor aquatique, épuré, des sonorités étouffées, distantes et des basses émergent dans une ambiance post-apocalyptique. ( les sons electro saturés de "I never learnt to share" sont une illustration de cette noirceur.)
La voix est trafiquée, saturée retravaillée sans que cela l'asceptise. La dissonance des harmonies vocales sonne étonnamment juste.
James Blake - I Never Learnt to Share from rv on Vimeo.
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James Blake s'approprie l'héritage musical noir américain, du gospel jusqu' au RnB actuel, dans la même veine que Burial* (producteur electro) qui a samplé de célèbres voix RnB (Beyoncé, Aaliyah). Le morceau "Measurements" s'apparente à du gospel pur. Le reste de l'album pourrait être décrit comme un gospel sans les louanges, sourd, insolent, neuf, qui aurait trempé dans la noirceur urbaine britannique.
James Blake - Wilhelms Scream from rv on Vimeo.
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Avec un aplomb et un talent presque agaçants, ce jeune londonien de 22 ans a l'air nous dire "la musique du XXIe siècle c'est moi."
Gail Borgia
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Extrait - Album sampler // James Blake, "James Blake"
* Burial // influence décisive + parenté musicale.
Ici, "Archangel", extrait de l'album "Untrue" (Hyperdub)
James, en mode "James"
James Blake, "James Blake" (R&S Records)
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